French Fripes, c’est qui c’est quoi ?
C’est le résultat improbable d’un parcours non linéaire ! Un parcours semé d’embûches et de rebondissements ☺ Ça t’intéresse de savoir comment j’en suis arrivée là ? Alors cet article est pour toi !
Ça partait mal…
Alors ça va peut-être t’étonner, mais je n’ai pas toujours eu de conscience écologique (et oui, carrément). Enfant j’ai peu arpenté les vide-greniers et ado j’ai dépensé un fric dingue dans la fast-fashion. À l’époque il y avait des « codes » vestimentaires, plus qu’aujourd’hui j’ai l’impression. Il fallait des marques, c’était ce qui créait le sentiment d’appartenance au groupe. Pas spécialement renseignée sur le sujet (je parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître), tout change en 2005 quand je débarque à Paris pour mes études : je découvre les friperies et le swag infini de la mode vintage.
La nouvelle Lauren
Petit à petit, pendant ces 6 années parisiennes, entre deux cours en amphi et des fiestas à répétition, mon œil s’éduque dans ces foutoirs magiques (oui ça sent pas toujours très bon là-dedans). J’apprends à reconnaître les belles matières, les belles finitions, les pièces rares, les coupes originales, le vrai cuir bien patiné… Je continue d’acheter de la fast-fashion, mais de moins en moins. Je découvre le plaisir de fouiller et je développe mes compétences en repérage de trésors. Mes études en histoire de l’art me permettent, je pense d’une certaine façon, de développer un œil particulier pour les couleurs, les associations, les motifs, les coupes…
Back in Bretagne
Quelques temps plus tard, je décide de rapatrier ma petite famille dans ma région natale, ma Bretagne adorée. J’ai eu ma fille, j’ai décidé de prendre le temps de m’en occuper avant de reprendre un travail et j’ai commencé à chiner. Fringues, déco, livres… c’était parti j’étais accro à la seconde-main. J’ai décroché un job dans une boutique, j’ai eu mon fils et j’ai chiné de plus en plus. J’ai affiné mon œil et je suis désormais capable de dénicher des merveilles d’un simple coup d’œil dans des conditions parfois rudes (bout de tissu qui dépasse d’un sac Super U plein à craquer, foulard Hermès coincé sous une pile d’écharpes…). Petit saut dans le temps et me voilà rendue en novembre 2017, sur ma petite table de salon, forte de mes années d’expériences de chine mais aussi de gestion d’une boutique physique, à décider de créer une friperie : French Fripes est née !
RIP ma vie sociale
Bien entendu tout ne s’est pas fait d’un coup de baguette magique, on va pas se mentir j’ai trimé comme jamais ! Soucieuse de développer mon nouveau business lentement mais surement, j’ai gardé mon job de responsable de boutique, à temps plein pendant presque 3 ans (+ les gosses et tout et tout, oui oui j’aime les challenges). En gros la semaine je bossais au magasin, je travaillais sur FF pendant mon jour de repos hebdo et le soir, et le weekend j’avais les évènements. Et le lundi hop je recommençais ma semaine au magasin. Une vie sociale ? Connais pas. J’ai développé mon réseau et ma communauté, affiné mon projet, fais des tests, participé à toutes sortes d’évènements, commis des erreurs, bossé bossé bossé et versé quelques beaucoup de larmes (fatigue, découragement…) au passage.
Le grand bain
En juin 2020 j’ai finalement sauté le pas : j’ai quitté mon job pour me consacrer à 100% à FF. J’avais atteint mes limites (en terme de fatigue aussi), je ne pouvais plus développer l’entreprise comme je le voulais, par manque de temps à y consacrer. Simple question de calcul. Entre temps j’ai associé mon acolyte Kevin à mon entreprise, pour la partie visuelle et de temps en temps aussi pour le business. Parce que parfois c’est bien d’avoir de l’aide, et c’est d’autant mieux quand ça vient de quelqu’un qui partage/comprend mes délires ! Depuis ce jour, j’ai pu continuer à faire grandir FF, investir, apprendre encore et toujours, faire des erreurs parfois, bref développer mon business de la façon dont je l’avais décidé, une façon qui ME ressemble : avec passion, sincérité, détermination et sueur ☺ Aujourd’hui je suis fière de dire que je peux en vivre et que j’ai plein de projets, c’est le résultat d’années de travail et d’un lien créé avec mes clients-tes, dont certains-nes me suivent depuis mes débuts ! Un soutien qui me porte au fil du temps et dont je suis infiniment reconnaissante…